Pénurie de main-d’œuvre – Québec

La province de Québec est également en pleine campagne électorale et l’un des grands thèmes abordés est l’immigration.
Comme dans de nombreuses régions du monde, les mouvements migratoires inquiètent la population et les politiciens doivent discuter des différents programmes d’immigration et d’intégration. Voici quelques informations de Ximena Sampson sur les pénuries de main-d’œuvre sur le marché du travail québécois :

  • Au cours des 14 dernières années, le taux de postes non pourvus a doublé dans la province, passant de 2 % à 3,9 %.
  • Le Québec est la province la plus touchée par les pénuries de main-d’œuvre au Canada
  • Il existe trois types de pénurie de main-d’œuvre : dans certains secteurs d’activité, dans certaines régions et parfois dans certains secteurs au sein d’une région spécifique.
  • La difficulté de trouver des employés qualifiés est plus aiguë dans les régions : la capitale nationale (Québec), l’Abitibi, la Côte-Nord et le Saguenay ; des régions où le taux de chômage est très bas.
  • Les entreprises les plus touchées sont celles qui comptent moins de 50 employés.
  • Contrairement à ce que certains pensent, la difficulté de recruter des talents ne se limite pas aux postes à bas salaires.
    Il ne s’agit pas de postes d’ingénieurs ou de chercheurs post-doctorants, mais de postes qui requièrent certaines qualifications ou formations internes et qui offrent des salaires bien supérieurs au salaire minimum.
  • L’immigration n’est pas la seule solution. Vous devez encourager les travailleurs âgés à rester employés et innover pour conserver le personnel. Elles peuvent également investir dans l’automatisation et la modernisation des emplois.
  • Cette pénurie a deux causes principales : le vieillissement de la population et la reprise économique.

L’article se termine par l’avis de deux experts sur la manière d’améliorer les programmes d’immigration afin qu’ils constituent réellement une solution au problème des pénuries de main-d’œuvre. M. Fortin explique que la simple augmentation des quotas globaux d’immigration ne résoudra pas le problème. Il est nécessaire d’identifier les compétences requises par les entreprises et de choisir les immigrants qui possèdent ces compétences. M. Gaudreault, économiste à la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, estime également que la table de sélection des immigrants devrait être mieux adaptée aux besoins du marché.
Beaucoup de points sont accordés pour un doctorat, mais cela correspond-il à ce dont le marché a réellement besoin ?
Il serait également important d’attirer davantage d’immigrants vers l’intérieur du pays, car aujourd’hui 74 % d’entre eux s’installent dans la région métropolitaine de Montréal.